Le contenu généré par l’IA fonctionne-t-il pour le SEO ?

Sur les réseaux sociaux, certains cadors du SEO vantent les mérites de l’IA. Ils l’utilisent pour créer du contenu en masse et faire progresser la visibilité de leurs sites. Mais qu’en est-il réellement ? Les résultats ne sont (pour l’instant) pas probants.

FirstPageSage a réalisé une analyse détaillée pour mesurer l’impact du contenu produit par l’IA sur le référencement naturel. Il est pour l’instant recommandé d’éviter l’utilisation de l’IA pour la rédaction directe d’articles SEO.

Description de l’étude

L’étude compare directement le contenu généré par l’homme à celui généré par l’IA sur un site Web bien établi.

Les détails

Le site sélectionné appartient à une entreprise reconnue, dotée de milliers de liens entrants et d’un classement de domaine Ahrefs élevé, dans les 70. Le site comporte plusieurs sous-domaines.

• Un sous-domaine, existant depuis plus de six ans et utilisé comme témoin, n’a publié que du contenu humain.
• Un autre sous-domaine, expérimental, a commencé à produire exclusivement du contenu généré par l’IA au début de l’étude, après avoir publié du contenu humain pendant 27 mois.

Caractéristiques de l’étude

• Longueur des articles : les articles produits sur les deux sous-domaines étaient similaires en longueur, avec une moyenne de 1 358 mots et 2 images pour le témoin, contre 1 192 mots et 2 images pour l’expérimental.

• Antériorité des sous-domaines : bien que le sous-domaine expérimental soit plus jeune (~2 ans) que le témoin (~6 ans), cette différence est jugée négligeable. Les études indiquent que Google accorde une pleine capacité de classement aux domaines publiant régulièrement du contenu sur une période de deux ans.

• Édition du contenu IA : le contenu généré par l’IA a été légèrement modifié par des humains pour corriger des erreurs et ajouter des appels à l’action. Environ 6 % de chaque article « généré par l’IA » a été rédigé par un humain.

• Difficulté des mots-clés : les mots-clés ciblés par les deux sous-domaines étaient comparables en termes de compétitivité, oscillant entre 40 et 60 sur l’échelle de difficulté des mots-clés d’Ahrefs. Cette similitude assure selon FirstPageSage une comparaison équitable.

Résultats de l’étude

FirstPageSage a analysé le classement moyen du contenu nouvellement publié sur les deux sous-domaines.

Le premier graphique de l’étude met en évidence la comparaison des classements moyens entre le contenu humain et le contenu IA sur une période de six mois.

Le second graphique montre les classements moyens des articles publiés durant le premier mois sur les deux sous-domaines.

On peut conclure que Google traite le contenu créé par l’IA comme celui créé par l’homme. Cette situation reste vraie pendant 1 à 2 mois. Après, le contenu IA perd progressivement du terrain.

Google ne semble pas pénaliser spécifiquement le contenu IA. L’entreprise a dit ne pas se soucier de la méthode de création si le contenu est de qualité. La baisse de classement du contenu IA pourrait plutôt venir de sa qualité inférieure par rapport à celle du contenu humain. Cela est vrai surtout si le contenu humain est expert et bien élaboré.

Comment utiliser l’IA en rédaction web SEO ?

Je suis personnellement convaincu que l’IA est un outil qui va prendre de plus en plus d’importance ces prochaines années. Il n’est pas possible de s’en passer en tant que rédacteur web SEO, sous peine de se faire distancer par la concurrence. Je pense, en revanche, qu’il faut l’utiliser intelligemment.

Plutôt que de faire des textes au kilomètre, je conseille d’utiliser l’IA pour améliorer la qualité de son travail. Par exemple :

• Rendre certaines tournures plus fluides,
• Mieux corriger,
• Aborder les sujets sous des angles différents
• Sélectionner des titres plus performants
• Optimiser ses balises…

L’IA peut également constituer un support pour aborder des domaines que l’on connaît moins. Elle n’a pas une expertise absolue sur tous les sujets (loin de là !). Mais il y en a où elle est compétente.

Quid des techniques SEO ?

En termes de conseils et d’analyses SEO, je prône aussi la prudence. Il ne faut pas oublier que l’IA affiche un retard de deux ans. Et les techniques de référencement naturel évoluent très vite. Fin 2023, l’IA ne connaît pas l’EEAT, par exemple. Elle en est encore à l’EAT (et pour un bon moment). Prenez donc ses conseils avec des pincettes !

En résumé

• Le contenu généré par l’IA ne produit pas de classements de recherche organique élevés, sauf pour une courte période sur des sites Web qui ont déjà obtenu de bons classements.
• L’IA générative offre sa plus grande valeur aux créateurs de contenu SEO en tant qu’outil de recherche.
• L’IA générative en tant qu’outil de recherche SEO peut aider à :
  • La préparation des rédacteurs pour s’adresser à leur persona cible ;
  • La production de résumés de documents de recherche complexes ;
  • La création de graphiques, de tableaux et d’autres visuels.

Utilisez donc l’IA avec prudence pour le SEO. Si vous y avez recours pour vous donner des idées, réécrivez par-dessus, complétez et travaillez la mise en forme !

Foire aux questions