Agir pour l’écologie numérique : réduire l’impact environnemental de votre site web

Le domaine de la rédaction web SEO est aussi concerné par l’écologie numérique. Une petite adaptation de ses habitudes peut aider à limiter la pollution générée par un site internet.

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Image par ejaugsburg de Pixabay 

Sommaire

L’empreinte écologique du numérique est inquiétante

Le numérique pollue, que ce soit par le biais de la production des terminaux ou du fonctionnement du réseau internet. En 2018, l’ADEME a publié un rapport sur la pollution des objets du quotidien. Elle a notamment rappelé que la fabrication d’une télévision supposait d’extraire 2,5 tonnes de matières premières et générait 350 kilogrammes de CO2. Et plus l’appareil est miniaturisé, plus son impact sur l’environnement augmente. Produire un gramme de smartphone implique 80 fois plus d’énergie qu’un gramme de voiture.

L’ADEME a aussi insisté sur le fait que le secteur informatique était responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre. Les perspectives d’augmentation du nombre d’usagers et de la consommation individuelle laissent présager un doublement de l’empreinte carbone, d’ici 2025. L’alimentation des centres de données est générée par l’utilisation d’énergie fossile (gaz et charbon).

Que pouvons-nous faire, en tant que rédacteur web SEO ?

La pollution dépend en majeure partie de la politique de certaines grandes entreprises. Facebook a fait de gros efforts et promis de basculer sur des énergies renouvelables. Mais ce n’est notamment pas encore le cas de Twitter, LinkedIn, Amazon, ou Netflix.

A notre niveau, il est possible de réduire son empreinte numérique en changeant certaines de nos habitudes SEO. Olivier Duffez, du site Web Rank Info, propose cinq actions pour diminuer la pollution de son site internet. Il s’appuie notamment sur l’ouvrage de Frédéric Bordage, « Ecoconception web« .

Cinq façons de réduire la pollution de son site internet

Supprimer la masse noire

L’acte consiste à ôter les URL indûment indexées. Pour ce faire, munissez-vous d’un sitemap complet et dirigez-vous vers la Google Search Console. Dans la section « couverture », substituez « Toutes les pages connues » par « Toutes les pages envoyées » (le temps de l’opération). Examinez ensuite les onglets « Erreurs » et « Exclues ». Si Google enregistre davantage d’URL que celles énumérées, un écrémage s’impose.

Repérer/améliorer les pages fantômes

Il s’agit de déceler les pages inutiles et/ou problématiques. Leur suppression, fusion ou correction permettra d’améliorer la qualité de votre site et, par conséquent, votre référencement.

Rédiger des articles de qualité, plutôt que de faire de la quantité

En misant sur la qualité, vous comblerez Google. Le moteur de recherche valorise les sites offrant un contenu pertinent. Une stratégie éditoriale soignée et réfléchie propulsera votre positionnement tout en restreignant le nombre de pages.

Faire progresser la webperf et l’expérience utilisateur

Olivier Duffez nous rappelle qu’en matière de SEO, la vélocité constitue un critère officiel de classement. La webperf englobe les disciplines vouées à l’optimisation des performances d’affichage des pages de votre site. Elle influe sur la qualité de l’expérience de l’utilisateur (UX), laquelle dépend également de l’émotion suscitée par la compréhension de son besoin, du design et du marketing.

Faire l’impasse sur les techniques qui ont un impact environnemental très négatif

Enfin, l’auteur préconise d’éviter de recourir aux réseaux de sites satellites, à la diffusion de spams ou encore au contenu dupliqué. Ces pratiques ont un impact environnemental désastreux.

Utiliser des formats de fichiers optimisés

Choisir des formats de fichiers plus légers pour les images et autres médias peut réduire le poids des pages web et, par conséquent, diminuer la consommation d’énergie liée au chargement de ces pages. Optez pour des formats comme WebP pour les images et utilisez des outils de compression sans perte de qualité.

Hébergement écologique

Optez pour un hébergeur web qui utilise des sources d’énergie renouvelables ou qui compense ses émissions de carbone. En choisissant un hébergement écologique, vous contribuez à réduire l’impact environnemental de votre site web.

Optimiser le temps de chargement des pages

Minimisez l’utilisation de JavaScript, de CSS et d’autres éléments susceptibles de ralentir le temps de chargement des pages. Plus les pages se chargent rapidement, moins il y a de consommation d’énergie pour les utilisateurs qui visitent votre site.

Mettre en place un système de cache

Utilisez un système de cache pour réduire le nombre de requêtes envoyées au serveur et minimiser la consommation d’énergie liée au traitement de ces requêtes.

Sensibiliser les utilisateurs

Informez les visiteurs de votre site web des bonnes pratiques en matière d’écologie numérique et encouragez-les à adopter des comportements plus responsables, comme la réduction de la consommation de streaming ou le téléchargement plutôt que le visionnage en ligne.

Participer à des initiatives de reforestation ou de compensation carbone

Certaines organisations proposent de compenser les émissions de carbone de votre site web en finançant des projets de reforestation ou d’énergies renouvelables. Vous pouvez vous engager dans de telles initiatives pour atténuer l’impact environnemental de votre site.

Vous n’avez pas de site internet ?

Sans site internet, il demeure possible d’agir pour restreindre votre pollution numérique. Une manière d’épargner les ressources premières est de résister à l’incitation au renouvellement systématique des équipements. Limiter son empreinte carbone individuelle en réduisant la consommation de streaming (vidéos en ligne) au profit du téléchargement est également envisageable.

La 4G est plus énergivore que le WIFI, éviter son usage constitue un acte d’écologie numérique. Il en va de même pour la désactivation de la lecture automatique sur les réseaux sociaux. Enfin, réduire le nombre de data centers en effectuant un tri dans ses courriels et en minimisant l’utilisation des clouds est une option.

Websitecarbon permet d’évaluer l’impact réel de votre site internet. Le label NR récompense les organisations qui optent pour le numérique responsable, en vue de réduire l’empreinte écologique, économique et sociale des technologies de l’information et de la communication (TIC). Et c’est aussi le cas du label Entreprise numérique responsable, avec des critères un peu différents.

Conclusion

Le haut niveau de pollution du web n’est pas une fake new. Le rédacteur web peut adopter une politique d’écologie numérique en changeant quelques-unes de ses habitudes. Et il paraît bien sûr important de sensibiliser son entourage sur la pollution engendrée par des gestes qui semblent anodins.

Jordan Belly

J'ai lancé mon premier site internet en 1999. Depuis le début des années 2000, j'exerce en tant que rédacteur web. En 2014, j'ai décidé de me mettre à mon compte en me spécialisant dans la création de contenu optimisé pour le référencement naturel (SEO). Mes domaines de prédilection incluent l'immobilier, le BTP, les mutuelles, la psychologie, les assurances automobiles et le sport. Je suis un lecteur assidu, ce qui alimente ma passion pour l'écriture et me permet d'enrichir continuellement mon savoir-faire. Mon expertise a été consolidée par la publication de mon livre "Le guide du rédacteur web : techniques SEO pour une meilleure visibilité en ligne", édité chez EDI.PRO.

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